Les événements horribles des derniers jours génèrent des inquiétudes fortes. Inquiétudes légitimes qui cherchent à mieux connaitre l’état des dispositifs mis en place pour assurer minimalement la sécurité des personnes. Aussi, ces inquiétudes obligent les responsables politiques à préciser le sens et les modalités de leur action éventuelle face à ce que l’on nomme communément la menace terroriste.
Villejuif a par le passé été particulièrement touchée par des actions d’intégristes islamistes.
L’explosion d’un véhicule, le 8 janvier 2015, est désormais attribuée à l’auteur de l’attentat de l’Hyper Cacher de Vincennes, du 9 janvier.
Le 19 avril 2015, Aurélie Chatelain est tuée par un jeune homme radicalisé qui préparait un attentat sanglant dans une église de la ville et décidé depuis plus d’une année auparavant à « tuer des français » (source Mediapart, 15 octobre 2020).
Le 3 janvier 2020, une attaque au couteau perpétrée par un islamiste manifestement déséquilibré a fait un mort, Janusz Michalski, et deux blessés.
Un article du journal Le Monde, publiée le 20 octobre 2020, décrit quelques réactions et interventions de personnes participant à un rassemblement place de la République, dimanche 18 octobre, en hommage à Samuel Paty.
On peut y lire les remarques suivantes :
« Qu’a-t-on fait depuis cinq ans pour éradiquer l’islamisme ?, demande un professeur du Val-de-Marne » qui semble vouloir témoigner des « progrès » des discours radicaux « au cœur même de l’institution qui touche toutes les familles de France : l’école ! »
Puis, la journaliste relatant des paroles échangées ici et là sur la place, quelques lignes plus loin, écrit :
« Plus loin, Isabelle, ex-enseignante, fille d’enseignants, explique avoir hésité à ressortir la pancarte qu’elle avait fabriquée après Charlie. « Elle comporte un dessin de Tignous [assassiné le 7 janvier 2015] … C’est désormais risqué. La France prend des allures d’Algérie pendant la décennie sanglante. Mais j’assume ! » Employée à la direction de l’éducation de la ville de Villejuif, elle évoque des agents pour lesquels « la loi de Dieu est supérieure au droit du travail », des salariées qui exigent de se voiler, un jeune homme qui refuse de serrer la main à une femme. « Il faut réaffirmer les principes de la laïcité, dit-elle. Ils sont chaque jour bafoués davantage. »
Il nous semble totalement inutile ici d’insister sur ces propos.
A l’évidence, ils appellent de la part des élus municipaux une prise de parole forte, susceptible d’informer les villejuifois sur la manière dont ces questions, si difficiles, sont comprises localement et sont éventuellement prises en charge par la majorité municipale.
En plus de Pierre Garzon, maire, il semblerait logique qu’Anne-Gaelle Leydier, Julie Lambilliotte et Sylvie Mantion, respectivement adjointes aux ressources humaines, à l’éducation et à la tranquillité, puissent intervenir et communiquer rapidement sur ces questions tant ce que relate le journal Le Monde est « troublant ».
C’est du moins, ce que nous souhaiterions.
Restons vigilants.