La ville distribue en ce moment une aide aux parents d’enfants scolarisés dans ses écoles élémentaires. Diffusée sous forme de bons d’achat, son montant s’élève de 20 à 80 €, selon le quotient familial.
Pourtant, une aide existe déjà au plan national : l’allocation de rentrée de scolaire, majorée de 100 € durant l’été, a atteint la somme de 469,97 €, un niveau inédit pour les trois millions de familles qui en bénéficient.
Comme son nom l’indique, cette aide a pour objectif d’aider les familles à financer la rentrée scolaire de leur enfant. Or le budget moyen consacré à la scolarité d’un enfant qui rentre au CP s’élève à 177,28 € en 2020 en moyenne, chaussures de sport incluses.
Autant dire que la solidarité nationale est plutôt généreuse.
L’on peut donc légitimement s’interroger sur la pertinence, voire sur la finalité réelle de ce coup de pouce, dont le budget – 150.000 € – n’est pas négligeable dans le contexte d’incertitude budgétaire actuel, largement rappelé lors du dernier conseil municipal.
Si l’objectif était d’aider les familles dans le besoin, une subvention aux associations locales à vocation humanitaire – particulièrement efficaces dans notre ville – n’aurait-elle pas été plus efficace ?
Sans aucun doute. Mais ce qui ressemble à un cadeau post-électoral paternalisant prend aussi des allures de carotte pré-électorale : rappelons que les élections départementales arrivent à grands pas…
Quoi qu’il en soit, les parents qui aspirent à récupérer leur cadeau bon d’achat devront affronter la cohue des sorties d’école, puisque c’est l’endroit qu’a choisi la mairie pour les distribuer.
« Pas très COVID », alertent les associations de parents d’élèves. En effet, la communication semble avoir ses raisons…
La veille continue…