Les « Pleureuses » et les « Y-a-qu’à-faut-qu’on » selon Mme Gandais

Nous tenons à transcrire ici l’intervention de Mme Gandais, adjointe à la transition écologique, aux énergies renouvelables et à la nature en ville, au cours du conseil municipal du mardi 2 février 2021.

Précisons qu’au début de ce conseil, et bien que la question n’était pas inscrite à l’ordre du jour, Mme Esclangon, conseiller municipal de l’opposition, était intervenue pour demander des informations sur la situation de la décharge sauvage des Hautes-Bruyères ainsi que sur l’action de la municipalité sur ce dossier particulièrement inquiétant.

Voici ce que Mme Gandais a tenu à répondre :

« Puisque j’ai été interpellée par Madame Esclangon, tout à fait en début de séance, vous me permettrez, Monsieur le Maire, de lui faire deux lignes de réponse.

A propos de la décharge des Hautes-Bruyères.
Monsieur le Maire je vous remercie beaucoup d’avoir répondu clairement et précisément tout ce que vous avez engagé depuis que ce scandale de la décharge des Hautes-Bruyères est intervenu. Alors, je répondrais simplement à Madame Esclangon que tout le cœur des pleureuses et des y-a-qu’à-faut-qu’on qui m’interpellent tous les jours pour me dire « Beh alors Natalie ? Qu’est-ce que tu fais ? Beh alors, qu’est-ce qu’il fait ton maire ? Beh alors, beh alors… »
Le Maire a répondu. A partir de ce moment-là, moi je…
[Mme Gandais arrête ici sa phrase, NDLR]

Quand le préfet refuse d’envoyer des forces de police à l’entrée de cette décharge pour interrompre, et ce serait extrêmement facile de le faire, pour interrompre cette voyouterie… ce n’est pas moi, Natalie Gandais, toute seule qui va aller me coucher en travers de la route pour empêcher les camionnettes de passer.
Et j’invite le cœur des pleureuses et des y-a-qu’à-faut-qu’on à se constituer en collectif citoyen et d’aller se coucher en travers de la route pour empêcher les camions de passer. Parce que si le préfet refuse de le faire, c’est aux citoyens de s’y mettre.

La question, au-delà de ça, que je trouve importante, et que nous n’avons pas… et à laquelle nous, la collectivité n’aurons pas la possibilité de répondre, c’est : Qui profite de cette organisation mafieuse ? Qui profite de la misère des habitants de ce bidonville ? Qui en toute impunité fait travailler des enfants, fait travailler des personnes dans des conditions aussi indignes ? Et j’ajoute, qui, puisque les Roms font du tri et du recyclage des métaux, qui leur achète le produit de leur travail ?
Voilà. Ça c’est un scandale terrible, d’ordre national et c’est ça moi qui me préoccupe, au-delà de l’inaction du préfet. »

Evidemment, ce discours n’appelle pas véritablement de commentaire tant il sidère par son mépris.

L’expression légitime de l’inquiétude de villejuifois auprès d’une élue devient ici un prétexte pour elle de les ridiculiser avec grossièreté. Mieux, Mme Gandais leur demande de se poser les bonnes questions. Questions qu’elle présente d’emblée comme ne relevant pas des compétences de la municipalité…

Restons Vigilants

Une réflexion au sujet de « Les « Pleureuses » et les « Y-a-qu’à-faut-qu’on » selon Mme Gandais »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *