Durant sa campagne électorale de 2020 Pierre Garzon a annoncé de nombreuses « priorités ». Parmi celles-ci, l’environnement, l’éducation et la sécurité.
Quel bilan, après 18 mois d’exercice ?
La décharge du parc des Hautes-Bruyères est, de l’avis de tous, une véritable catastrophe écologique et sanitaire. Une catastrophe que l’on peine encore à mesurer puisque la dangerosité des produits entassés durant près d’une année est encore mal connue.
Durant l’été et à la rentrée de 2020, des camions arrivaient quotidiennement avec des produits toxiques. C’est à cette période que le maire a empêché toute initiative et toute mobilisation, toute protestation pour préserver ses bonnes relations avec le préfet…
Le résultat de cette inaction est que pendant des mois, des trafiquants de toute la région parisienne savaient leur impunité garantie, savaient ne courir aucun risque en déversant des produits toxiques sur la redoute des Hautes-Bruyères.
Notons qu’à ce jour, aucune information sérieuse et factuelle n’a été rendue publique pour dire ce qui a été engagé par les différents protagonistes de ce dossier (Etat, département et mairie).
La cité éducative a été un projet sur lequel Pierre Garzon s’est engagé personnellement. Personnellement et sans aucune concertation. En effet, alors que la politique de Blanquer ne vise qu’à organiser le désengagement de l’Etat en matière d’éducation, Pierre Garzon, inspiré par l’expérience de son ami maire de Grigny, s’engage dans un dispositif qui devrait lui permettre de verser quelques subsides à des associations choisies. A bon compte donc mais c’est oublier que c’est aussi sur le compte des enseignants. Ceux-ci et leurs organisations syndicales ont parfaitement compris l’objectif final de ce dispositif : justifier des suppressions de postes dans l’Education par une dilution de l’action éducative. Toutes les écoles de Villejuif, lorsqu’elles ont appris que le dossier était prêt sans qu’elles aient été consultées, ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement. Le projet est alors dans un premier temps « abandonné ». Puis rapidement, Pierre Garzon annonce que des concertations auront lieu ; le projet n’est donc que reporté…
Notons qu’en la matière l’adjoint à l’éducation et à l’enfance, Julie Lambilliotte, semble totalement absente de ce dossier.
La police municipale est forcément une question compliquée pour une municipalité qui fait de la « sécurité » un tabou et un marqueur politique. Sur ce sujet, le maire est beaucoup intervenu médiatiquement, justement pour redéfinir les approches idéologiques, les compétences respectives des municipalités et de l’Etat, et enfin pour redéfinir les missions des policiers municipaux.
Depuis l’élection de 2020, Mme Anne-Gaëlle Leydier rappelle sur tous les tons que des agents municipaux respectés et soutenus est la condition et la garantie d’un service public de meilleure qualité. On ne sait ce que Pierre Garzon – qui a multiplié les marques de défiance vis-à-vis de son adjointe à la tranquillité, Sylvie Mantion – a pu faire aux agents municipaux de la police mais… ils sont tous partis et la police municipale, en réalité, n’existe plus.
On remarque que les composantes non communistes de la municipalité semblent écartées, voire même empêchées dans leurs actions. Si Pierre Garzon a accepté les voix et les soutiens des Verts et des Socialistes de Villejuif, s’il a accepté d’être à la tête d’une coalition pour le second tour des municipales de 2020, fidèle à l’histoire si singulière du parti communiste de Villejuif, il n’a jamais eu l’intention de diriger la ville en partageant le pouvoir avec eux.
De fait, il porte une responsabilité personnelle très directe face aux difficultés inquiétantes que rencontre notre ville en ce moment.
Restons vigilants